Singapour - Malaisie (du 29 sept au 27 Octobre 2010)
Après un retour d’un mois en France, où nous avons retrouvé famille et amis. Nous repartons, le coeur rempli de cette amitié si précieuse, explorer un autre continent. Le 29 septembre, nous posons les pieds pour la première fois en Asie. Au programme : la Malaisie, la Thaïlande, le Laos et le Cambodge pendant 5 à 6 mois.
De Singapour, ce pays-île-ville, soyons francs, nous n’avons rien vu ! Notre journée sur place est consacrée aux démarches pour faire sortir notre Kifons’ du port. Et ce n’est pas simple : 1. Il faut remorquer Kifons’ jusqu’à la frontière malaisienne car rouler sur l’asphalte local nous est interdit ! 2. Je garde le pire pour la fin : on ne comprend rien .... alors que tous nous parlent en anglais !! Gros fou-rires et petite inquiétude pour nos 6 mois à venir, va-t-on devoir apprendre une nouvelle langue ?
Juste une photo en souvenir de Singapour. Prise au pied de notre hôtel, en plein coeur du quartier indien, elle résume à elle seule, les couleurs et les odeurs de cet endroit. (On est sympa, on a coupé la bande son .... que nous avons pu apprécier en continu, non stop, 24h/24 !!)
Cette épreuve passée, nous partons directement retrouver la famille “sixenroute” avec qui nous avons beaucoup échangé par mail et que nous avons hâte de rencontrer “pour du vrai”. Sans carte ni GPS, c’est à la boussole qu’on se dirige vers la côte EST.
Partis de Suisse il y a deux ans, Thierry, Véronique et leurs quatre enfants (www.sixenroute.com) ont traversé l’Afrique, l’Inde, la Chine, l’Asie du Sud-est et se préparent à découvrir l’Amérique du Sud dans quelques semaines. Ils nous conduisent vers leur bivouac : cocotiers, sable et hamacs, le décor est planté pour les jours à venir. Entre nos deux familles, le contact est immédiat, les enfants forment une super équipe pendant que nous échangeons sur autant de sujets que l’univers compte d’étoiles.
On se quitte en se donnant rendez-vous dans quelques semaines en Thaïlande. A peine sur la route, nos enfants décomptent déjà les jours.
La route que nous prenons vers le nord pour atteindre les îles Perhentian nous permet de découvrir un peu plus la Malaisie. Grande comme la moitié de la France, elle compte 23 millions d’habitants et la population se concentre surtout sur les côtes Est et Ouest puisque que le centre du pays est occupé par la jungle.
La douane est immense et on réalise qu’il nous sera impossible de nous retrouver dans cette cohue. Pas de téléphone, pas d’internet, le moral de chaque équipe est au plus bas. Après 6h de séparation, on commence à envisager la suite du voyage différemment : Alex, de son côté, s’imagine seul dans Kifons’, profitant de tout l’espace disponible. Virginie, les enfants et les 92 kgs de bagages, se consolent de la perte de Kifons’ en imaginant les hôtels (luxueux) qui dorénavant vont les accueillir. Quand soudain, Virginie aperçoit le haut de Kifons’ derrière toute une file de voiture .... elle court vers les barbelés qui séparent les deux territoires et hurle à son bien aimé : “Alex, rejoins-nous, tu vas t’ennuyer tout seul dans Kifons !”
Durant les quelques jours passés ensemble, le rythme est pris : école pour les enfants le matin puis jeux, trotti, bain de mer, perles, ... sans oublier les fameuses parties de “Loup-garou” qui clôturent nos journées. Grâce à leur présence, on s’adapte tranquillement à la chaleur ambiante. Grâce à leurs conseils, on s’équipe de deux ventilateurs. Grâce à leurs récits toujours positifs, on a hâte de découvrir ce nouveau continent.
On ne compte plus les mosquées (presque aussi nombreuses que les motos), il y a les dorées, les flottantes, les majestueuses ou les plus courantes. Chaque ville, village, quartier est doté de son lieu de culte, la Malaisie est un pays islamique et on ne risque pas de l’oublier puisque le muezzin nous le rappelle chaque jour au réveil et avant de dormir.
En reprenant notre route pour rejoindre la côte ouest, on s’arrête au village de Kuala Gandah où se trouve le centre de refuge des éléphants. C’est d’ici qu’une équipe s’emploie à capturer les éléphants solitaires ou devenus dangereux pour les populations afin de les réimplanter au plus profond de la jungle.
Heureusement nous sommes une famille charmante et comme nous avons eu les éléphants rien que pour nous au moment du Nutella, on leur fait des grands sourrires alors qu’ils photographient notre camping-car et on part retrouver la famille de Jumbo.
Ici, on change de nom, on devient “the Robinson Family” échouée pendant 4 jours ... petite crique, la mer devant, la jungle derrière, le singe, les varans, les tortues, les chouettes, sans oublier les coraux et les poissons multicolores. On part même faire une petite virée en bateau pour nager avec d’énormes tortues.
Le 16 octobre, notre petit week-end à Malacca En un week-end on comprend enfin l’origine de la population multiculturelle de la Malaisie. Malacca était déjà au XVème siècle le port le plus grand de toute l’Asie du Sud-est. Des communautés chinoises, puis indiennes s’y installèrent, avant que les portugais suivis des anglais s’en emparèrent.
Le long de la côte ou sur chaque embouchure de fleuve, les bateaux de pêche sont omniprésents. Comme le sont les échoppes et petits restaurants le long de la route. Ici, on roule à gauche, les deux voies se transforment en trois, voire quatre voies selon les envies ; quant aux motos, c’est bien simple, elles sont partout, à droite, à gauche, au milieu de la route, mais le plus souvent à contre sens, ... Tout ce décor ajouté au climat chaud et humide nous rappelle notre passage en Amérique Centrale, à tel point que pendant les deux premières semaines notre premier réflexe est de s’adresser aux malaisiens en espagnol !
Le 8 octobre, Trêve de culture, on se dépêche d’arriver aux îles Perhentian, tout en haut de la côte Ouest, avant le début de la saison des pluies. Arrivés dans la petite ville de Kuala Besut nous laissons Kifons’ près du port avant de rejoindre Pulau Kecil, la plus petite des deux îles réputées pour leurs plages de sable blanc et les fonds sous-marins.
Très répandues ici, les motos “modèle familiale”.
Ou la version plus sportive : tout terrain et tout climat !
Pourtant, même si la Malaisie est un pays islamique, il y a ici un joyeux melting-pot de différentes cultures. On a eu un peu de mal à se repérer au début, alors on va faire simple. Il y a : - les Malaisiens “malais” musulmans qu’on reconnaît aux voiles pour les femmes, - les Malaisiens “indiens” identifiables à leur tenue et à leur point rouge sur le front, - et les Malaisiens “chinois” repérables .... parce qu’ils tiennent la plupart des commerces et qu’ils sont les seuls à vendre de la bière (comme ça vous savez tout de nos références !)
Arrivés en fin de journée, on s’installe devant le refuge sans savoir qu’au réveil une vingtaine d’éléphants serait là devant notre Kifons’, tous en route pour se dégourdir les jambes dans la jungle. Whaouuu, quel réveil, on est tous super excité, ... et les enfants sont, bien sûr, très concentrés pour les cours du CNED !!
ensuite on grimpe sur le pachyderme et on finit dans la même baignoire !
Alors que les activités commencent à 14h, on voit arriver un flot de touristes dont on se serait bien passé. C’est à croire que tous les visiteurs chinois se sont donnés rendez-vous ici !
On commence par le nourrir ,
La Malaisie,
Le passage de Singapour en Malaisie a bien failli marquer la fin de notre voyage en famille. Alex part seul au port pour faire tracter notre camping-car jusqu’au “no man’s land” qui sépare les deux pays. Virginie, les enfants et les 92 kgs de bagages s’engouffrent dans un taxi vers le check-point. Grand moment de solitude pour Alex qui a beaucoup de mal à s’en sortir avec les dernières autorisations. Idem pour la seconde équipe qui porte, traine, tire les valises dans les dédales des couloirs de la frontière. “ No stop, keep going / pas d’arrêt, continuer à marcher”, nous disent les douaniers alors qu’on souffle pour récupérer de nos efforts.
Singapour --->
Kuala Lumpur --------->
Malacca ------>
<------ les îles Perhentian
île de Penang ---->
Fin des festivités, nous devons rejoindre Kuala Lumpur pour obtenir nos visas thaïlandais. Glisser Kifons’ dans la circulation de la capitale n’est pas une partie de plaisir. Alex slalome entre les voitures et les motos en répétant à tout va son principe de base : “Je suis le plus gros, donc j’ai priorité !” et c’est vrai que c’est la seule règle valable ici bas...
On déambule dans le “china town” de la ville, avant d’atteindre les ruelles indiennes, non sans passer par les vestiges des quartiers malais. On adore ce mélange “chino-indien-musulmano-européen” que l’on découvre à chaque coin de rue.
Et petite cerise sur le gâteau : le marché nocturne qui nous permet de déguster les spécialités locales tout en écoutant un groupe de grand-mères qui chante des mélodies sous les yeux ahuris des enfants qui ne peuvent pas s’empêcher de se boucher les oreilles .... gloups !
Comme toute bonne chose à une fin, nous quittons notre place de parking sur laquelle nous sommes restés tout le we pour retourner à Kuala Lumpur. Pilote et copilote sont super zen .... Arrivé sur le périph, on vise les tours, on est les plus gros, on vise les tours, on est les plus gros, on vise les tours, on est les plus gros. En un temps record, on atteint l’ambassade thaïlandaise, on bivouaque au coin de celle-ci, demain on sera les premiers pour les visas !
<----- Cameron Highland
Virginie, pour s’orienter, vise la tour la plus proche de l’ambassade thaïlandaise et garde le cap. Son repère : les tours Petronas du nom de la compagnie pétrolière qui finance la moitié de l’économie du pays. Sans quitter ces tours de 452 mètres de haut, elle garde (en toutes circonstances) sa voix douce et suave et telle Ginette de notre ancien GPS clame “J’ai perdu les tours de vue, Alex, tu dois faire demi-tour” ..... Après 2 bonnes heures d’ambiance assez chaude entre le pilote et sa copilote, on arrive enfin à l’ambassade .... pour se rendre compte qu’on est vendredi après-midi, tout est fermé, pas de visa avant lundi. S’ensuit une petite demi-heure de discussion pour savoir qui du pilote ou de la copilote doit s’assurer du bon jour de la semaine avant de s’engouffrer dans une capitale. Le calme revenu, on décide de quitter Kuala Lumpur pour passer le we à Malacca qui se trouve un peu plus au sud. Et c’est reparti pour les bouchons en sens inverse.
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