Qu’y a t-il dans la forêt panaméenne ? Des arbres et .... et des lianes bien sûr ! Mais quoi d’autre ??? Vous ne trouvez pas ?
TARZZZZAAANNN !!!!!
Le Parc National du Volcan Baru, où nous retrouvons nos amis savoyards. Le monde est petit ! (et le Panama encore plus).
Le Parc National Braulio Carrillo Ce parc a été créé en 1978 pour protéger la forêt tropicale humide qui regroupe une faune et une flore très diversifiées. Cette forêt nous montre le visage du Costa Rica avant les années 50, période à partir de laquelle a commencé une déforestation intensive au profit de l’agriculture.
Retour vers la côte pacifique, à Dominical, où nous faisons la connaissance d’une famille française avec 2 enfants. Eric, Patricia, Chloé et Léa, font le tour du monde en camping-car pendant 4 ans (On les envie ... mais c’est promis, on revient pour Noël !) Venus pour le week-end, nous nous entendons si bien que nous passons 5 jours avec eux, les pieds dans l’eau.
Fabrication de colliers, sous l’oeil expert de Chloé (le grande Chloé, fille de nos copains)
Les enfants surfent et Alex aussi ... Avez-vous remarqué ce corps d’athlète en arrière plan ? On pourrait presque y croire !
Finalement nous ne restons que 15 jours au Costa Rica. C’est un très beau pays qui regorge de parcs, de zones protégées, la nature y est époustouflante, et pourtant ... nous n’avons pas “flashé” pour ce pays. Trop d’attentes de notre part ? Trop touristique ? Trop de prix affichés en dollars ? Pour nous, la richesse de notre voyage provient surtout des rencontres que nous faisons, et malheureusement, pendant ces 15 jours on s’est senti absorbés dans un “commerce touristique” sans y trouver aucune authenticité. Il faut ajouter que l’état des routes ne nous a pas aidé, car pour sortir des sentier battus il aurait fallu équiper notre Kifons’ de 18 roues motrices !! Le Costa Rica est idéal pour un tourisme organisé, planifié, il l’est beaucoup moins pour nous avec notre petite maison sur le dos.
Dans la nuit nous avions vu les roches rouges dévalées les pentes. En plein jour, on voit distinctement les gros rochers rebondir le long du volcan. A chaque rebond ils laissent un panache de fumée blanche derrière eux dans un bruit d’éboulis permanent.
Nous sommes maintenant au Costa-Rica, nous avons changé nos Cordobas contre des Colones ... Les conversions sont encore différentes et les chiffres de plus en plus gros !! Premier arrêt au Parc National de Santa Rosa. Nous sommes au coeur d’une forêt tropicale sèche. Il fait très très chaud (environ 38°C) Pendant la saison des pluies, cette forêt est verte et fleurie, mais pendant la saison sèche (comme maintenant) presque tous les arbres perdent leurs feuilles. C'est très sec.
Installée sous les cocotiers, nous devons quand même casser les noix de coco avant de les manger. Que d’efforts !
COSTA RICA, le 1 mars,
Nous partons faire une petite randonnée aux aurores pour profiter de la fraîcheur (très relative la fraîcheur !) On nous a mis en garde contre certains serpents vénimeux….très à l'aise, comme de vrais explorateurs, nous nous équipons d’un baton et nous tapons sur le sol à chaque pas. Hugo se veut très rassurant : “Ne vous inquiétez pas, si je vois un serpent, je lui tranche la tête avec mon baton” .... nous voilà sous bonne garde !!!
A première vue le Costa Rica est bien plus développé et plus moderne que le Nicaragua ou le Salvador. Ce pays n’a pas connu de guerre civile comme ses voisins. Le Costa Rica a choisi très tôt la démilitarisation et ce n’est pas pour rien qu’on le surnomme “La Suisse de l’Amérique Centrale” On rencontre beaucoup de touristes, les tours opérators nous interpellent (en anglais) dans la rue et nous annoncent des prix en dollars ; hotel, restaurants, SPA, tout est luxueux sauf ..... les routes ! Etonnamment, les routes sont les pires d’Amérique Centrale. En plus, les directions ne sont affichées nulle part !! Résultat : les relations entre le pilote et sa co-pilote sont légèrement tendues ...
Nous voyons quelques animaux comme des iguanes, des biches, des singes hurleurs et les mignons singes capucins à face blanche. Ils jouent et se promènent deux mètres au dessus de nos têtes.
Les arbres d’ici craignent-ils, eux-aussi, les serpents ? Toujours est-il que certains ont développé leur propre défense .... qui s’y frotte, s’y pique !
Nous quittons notre forêt tropicale sèche pour, une fois de plus, un peu d’altitude ! En route pour le lac Arenal, nous traversons de véritables paysages suisse : vaches, herbes vertes et chalets trônent au milieu des collines environnantes. Nous continuons de longer le Lac Arenal pour finalement arriver au pied du Volcan du même nom. Celui-ci est on ne peut plus actif : il fume et " crache " des roches en permanence.
Arrivés en fin de journée, nous bivouacons au pied du volcan et partons voir les éruptions de nuit. Nous prenons un sentier de forêt dans le noir complet. Les enfants s’amusent à lancer des pierres dans les branchages autour de Virginie qui crie à l’idée qu’un serpent où autre bête sauvage puisse la surprendre et répête inlassablement “les enfants ce n’est plus drôle maintenant ! Arrêtez !”. Une heure de fous rire. Nous sommes chanceux car il n’y a pas de nuage et nous voyons les roches incandescentes jaillir du sommet pour dévaler les pentes du volcan dans un grand bruit d’éboulis, c’est spectaculaire.
Et voici, en plein jour, les photos de notre expédition nocturne (sans serpent, ni bête sauvage) :
Le pont suspendu ... et les enfants qui testent sa résistance en sautant de plus en plus fort.
Un peu de marche, dans une forêt bien verte, bien humide et bien chaude.
Et enfin, nous arrivons sur les dernières coulées de lave.
5 journées bien remplies : ramassage de coquillages, bains et jeux pour les enfants. Et pour les parents : apéros, discussions, échanges de bons tuyaux et école .... école pour les parents ? Et bien oui ! nous sommes là pour expliquer, motiver, commenter, corriger et on s’améliore de jour en jour.
Le même corps d’atlète en chemise avec son fils.
Toute la journée, les pélicans planent en rang serré au dessus des vagues et se dispersent juste avant qu’elles éclatent
Cette forêt est incroyablement dense. Les arbres, qui nous entourent, occupent tous l’espace, les uns piquent vers le ciel à des hauteurs vertigineuses, les autres s’encrent au sol par de multiples tronc-racine, d’autres encore se rejoignent, s’entrelacent, s’entrecoupent. On distingue à peine le ciel, on a vraiment l’impression d’être dans un autre monde, si petits devant cette nature si exubérante.
Le Panama, le 15 mars Dernier pays d’Amérique Centrale avant notre passage en Amérique du Sud. Notre séjour au Panama sera ponctué, rythmé, par d’incessants mails, coups de téléphone aux compagnies maritimes qui permettront à Kifons’ de faire la traversée d’un continent à l’autre.
L’entrée au Panama nous permet de tester nos reflexes face aux agents (un peu) corrompus. A peine la frontière passée, un agent nous arrête pour contrôler nos papiers ... et nous demande en transpirant à grosses gouttes si nous n’avons pas d’argent pour lui permettre de se rafraîchir ! On fait les “bébêtes” et grands seigneurs nous lui tendons un verre d’eau ! Il nous laisse repartir sans insister. Dans les jours qui suivront, à chaque fois qu’un policier nous demandera un “cadeau” pour se souvenir de nous, nous lui offrirons une oeuvre artistique réalisée en pâte à modeler par les enfants ! Et ça marche, le policier, face aux sourires remplis de fierté des enfants, ne peut qu’accepter et nous laisser passer.
Grosse partie de fous rires. Un à un, nous nous sommes pris pour Tarzan, Jane (et Chita pour certains) Nous étions seuls mais nos cris ont dû porter jusqu’au Pacifique !
Avec Eric et Patricia, nous échangeons nos pistes pour un éventuel bateau, la recherche n’est pas facile et les compagnies maritimes tardent à répondre. Nous nous séparons une fois de plus, en gardant le contact via internet. Le premier qui aboutit dans sa recherche réservera pour 2 camping-car, car c’est décidé, nous ferons la traversée ensemble.
Santa Fé , où nous sommes désarmés par la gentillesse des panaméens. Partis à la recherche d’une cascade, nous sommes contraints de nous arrêter car la route de terre est complétement défoncée. Sur ce, surgit Raul, qui nous propose de nous emmener. Il nous accompagne pendant 2 heures, dans la fôret nous longeons la rivière, les enfants se baignent, il porte Hugo dans les endroits difficiles. Au retour, on traverse son champs d’orangers, en deux temps trois mouvements, il nous épluche des oranges avec sa machette. A voix basse, on se demande combien il va nous demander pour ce petit tour ? Alors, on se lance “Qu’est ce qu’on peut faire pour te remercier ?” Il rosit, rougit, et nous explique que c’est pour nous faire connaître son pays qu’il nous a accompagné. Nous sommes une fois de plus surpris par tant de gentillesse, tant de simplicité.
C’est la semaine Sainte, et dans les villages que nous traversons, nous retrouvons ces croix décorées, ornées de fleurs, qui serviront lors du chemin de croix. Chaque soir du week-end pascal, une procession traverse le village. Extrêmement recueillies les familles se suivent dans un silence total.
26 mars : Heureuse surprise, Aurélie et Didier sont venus nous rejoindre avant notre départ du Panama. Nous partons vers d’autres contrées pendant qu’eux remontent vers le Mexique. Nous sommes émus de les retrouver et avons le coeur gros de les quitter . Pour notre dernière soirée, toute la famille est réunie (car nous devenons un peu comme une grande famille). Nous passons une soirée super sympa à ...16.
Finalement, nous trouvons le bateau qui emmenera Kifons’ à Cartagène, en Colombie. Commencent alors deux journées de paperasserie entre la police et la douane pour être en règle. Heureusement, nous effectuons ces démarches avec Eric et Patou avec qui nous partageons nos moments de stress, nos moments d’énervement face à une administration “lourdingue” mais aussi de nombreux fou rire. Nous cloisonnons le poste de pilotage et la cabine, tout ce qui est suceptible de se faire voler est rangé dans la cabine en espérant que le voyage se passe sans encombre. Kifons’ se transforme peu à peu en bunker.
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Les habitants du Panama sont de races très diverses. Il y a beaucoup de noirs et de chinois. Ce sont les descendants des travailleurs qui ont construit le chemin de fer et ensuite le canal. Arrivés dans la ville de Panama, on croise de nombreux indigènes venant des îles San Blas, de la mer des Caraîbes, avec leur incroyable costume traditionnel. Elles portent un foulard rouge et jaune dans leurs cheveux courts, une blouse dont le dos est en "mola", pièce de tissu avec des motifs appliqués (un peu comme des patchworks), un pagne au motifs géométriques et leurs chevilles sont entièrement couvertes de bracelets de perles. Elles ont de nombreux bijoux en or (colliers, bracelets, boucle d'oreilles et de nez).
Le canal est "le" spot touristique de la ville. C'est un endroit très impressionnant avec ces énormes bateaux qui passent en continu, tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre. Ce sont les français et Ferdinand de Lesseps (qui a réalisé la canal de Suez) qui ont eu l'idée du canal. Ils en ont commencé la réalisation au XIXème siècle mais les maladies tropicales et le manque de moyens ont décimé leurs hommes et les ont fait renoncer à ce grand projet. Finalement ce sont les américains qui ont mené à bien la réalisation du canal, ils l'ont même géré jusqu'en 1999. On est allé voir une des deux grandes écluses côté atlantique (les enfants vous en parlent dans leur journal).
Le canal de Panama
Petit portrait de famille : Nous nous portons à merveille et sommes impatients de découvrir un nouveau continent. Nous quittons l’Amérique Centrale avec des images pleins les yeux et des souvenirs de rencontre très forts.
Collier et cheveux dans le vent, Gaspard a définitivement adopté le look de surfeur
Chloé est tantôt très fière, tantôt très gênée de voir les “locaux” s’extasier sur sa blondeur et ses beaux yeux bleus.
Hugo grandit beaucoup. Toujours plein de vie, il garantit une “chaude” ambiance dans le camping car.
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