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De Denmark jusqu'à notre arrivée en Australie méridionale (du 1er janvier au 14 janvier 2010)
De Denmark jusqu'à notre arrivée en Australie méridionale (du 1er janvier au 14 janvier 2010)
C'est décidé, l'année 2010 sera SPORTIVE ! Et comme on se la joue à fond "australian way of life", on opte pour le surf.
Petit cours théorique, sens des vagues, position sur le surf, et c'est parti !
Je compte les vagues, je sens la vague, je prends la vague et JE SURFE !
D'abord à genoux, je lève une jambe, je suis debout, ça y est JE SURFE !
J'ai un corps d'athlète, des muscles en béton, JE SURFE .... et le dos bloqué pour les deux jours qui suivent !
Croyez-le ou non, grâce à ces deux jours de surf intensif, le corps d'Alex ressemble en tout point à celui des jeunes surfers australiens : peau tannée par le soleil, tablette de chocolat en guise d'abdominaux, .... seule la longue chevelure lui fait défaut. Et c'est ainsi que nous quittons la ville de Denmark avec un nouvel homme ! L'année 2010 s'annonce bien !
A Albany, nous nous arrêtons pour visiter l'ancien port baleinier qui était, jusqu'à l'arrêt de la chasse à la baleine en 1976, le plus important de la région. Tout est resté en l'état : Le bateau baleinier avec son imposant harpon, l'endroit où les corps des baleines étaient dépecés, les couteaux utilisés pour enlever la peau, les cuves pour faire fondre la graisse, ... Partout sont affichées de grandes photos en noir et blanc de l'époque et on imagine facilement l'effervescence, l'odeur et la couleur du lieu quand il était encore en activité.
Les anciennes cuves sont transformées en salle de cinéma où sont projetés des films sur les baleines et les requins. Et alors qu'il n'y a plus d'huile de baleine depuis plus de trente ans, les murs sont encore gras et l'odeur persiste .... beurk !
Depuis l'interdiction de chasser ces mammifères, leur nombre augmente de nouveau et ils reviennent le long des côtes pour faire plaisir aux touristes (et narguer les anciens pêcheurs ?!)
Un sommet, un petit sommet, mais un sommet ! Voilà ce qui démangeait Alex depuis plusieurs jours.
A force de déplier les cartes et de s'intéresser à la topographie de la région, Alex a brutalement tourné à gauche (sans suivre les recommandations de sa co-pilote qui disait "toujours tout droit, on suit la mer") Même la Grande Poire de Service, notre GPS, lui disait "tu t'es planté" L'Alex il n'en demordait pas. Il a continué, nous a dit "mettez vos baskets, on grimpe" .... Voilà comment nous sommes arrivés au Stirling Range National Park où nous avons pris le temps de grimper et d'admirer la vue panoramique sur la région.
Quelques jours plus tard, notre arrivée sur Esperance fût mémorable. Depuis plusieurs semaines on jouissait d'un climat très agréable avec un petit vent d'ouest juste ce qu'il faut de rafraîchissant. Or, ce matin, nous nous levons avec un vent du Nord, et ça c'est mauvais signe. Ce vent a traversé tout le centre désertique du pays avant de venir s'écraser sur nos visages ! Il est puissant et surtout chaud-bouillant !! 45° C !! Impossible de marcher dans la rue tant il nous brûle les joues. Seule solution de repli : le pub climatisé, le supermarché climatisé et le cinéma climatisé. Les enfants, toujours pleins de bonnes idées, ont choisi ce jour pour décréter qu'au delà de 37°C ils ne travailleraient pas leurs cours du CNED.... Les parents, toujours soucieux de l'apprentissage de leurs enfants, ont choisi ce jour pour investir dans une nouvelle climatisation pour Kifons'.
A une cinquantaine de kilomètres d'Esperance, nous entrons dans le Cape Le Grand National Park. Nous longeons des prairies peuplées de vaches et d'émeus. Le paysage est parsemé de rochers arrondis qu'on appelle ici les "peaks". Nous longeons la côte, allant de baie en baie, jusqu'à celle de "Lucky Bay".
C'est sans conteste la plus belle plage que nous ayons vu jusqu'à maintenant. Son sable, blanc comme neige, est si fin qu'il ressemble à du sucre glace. Nous restons 3 jours ici. 3 jours pour ....
Toute bonne chose ayant une fin, après 2 mois passés en Australie Occidentale nous allons atteindre notre second état australien : l'Australie Méridionale. Avant d'y arriver, il nous reste une étape, et pas la moindre: la plaine de Nullarbor 1400 kms de rien au milieu de rien ....
Une portion de la route est unique. C'est la ligne droite la plus longue d'Australie, plus de 146 kms totalement rectiligne. (Alex bloque le volant et on se fait une "crêpe party" à l'arrière de Kifons)
Quelques centaines de kilomètres plus loin, on baisse tous la tête. Ce panneau nous avertit que des avions transportant des "flying doctors" (médecins volants) utilisent la route comme piste d'atterrissage. Aucun coucou n'atterrit, dommage cela nous aurait fait une petite animation.
Quelques centaines de kilomètres plus loin, la route longe ces falaises abruptes qui surplombent l'Océan austral.
Quelques centaines de kilomètres plus loin, gros bouleversement : les touffes d'herbes éparses laissent place à des buissons éparses !
Après trois jours de route, nous arrivons à Penong qu'on appelle aussi "le village aux moulins à vent". Il y a quelques années encore, chaque maison avait son propre moulin à vent qui servait à pomper l'eau du sol. Il n'y avait aucune conduite d'eau dans ce village.
Les australiens qualifient la Plaine de Nullarbor comme la route la plus ennuyeuse, nous on a aimé ! Et vous savez pourquoi ? On a eu le sentiment d'avoir plein de copains ... Tous les conducteurs que nous croisions nous lançaient un grand bonjour de la main et quand nous faisions un arrêt dans une "roadhouse" (pompe à essence), tous étaient très chaleureux comme si nous étions de vieux amis. Inconsciemment, chacun sait qu'en cas de panne, on dépend les uns des autres. Et on nous avait prévenu : "Si vous avez un problème, attendez de l'aide dans votre véhicule, vous seriez desséchez avant d'avoir parcouru 3 kms". (Ceci dit, on avait particulièrement étudié la météo pour être certains de ne pas avoir un vent du Nord à 45°C)
Depuis le milieu de la Plaine de Nullarbor, nous sommes passés de l'Australie-Occidentale à l'Australie-Méridionale. (Western Australia et South Australia sont deux des 7 états que compte le pays) Nous décidons de parcourir la péninsule d'Eyre qui débute à Ceduna, plonge vers Port Lincoln et se termine à Port Augusta..
A ceduna, nous passons la matinée chez Leslie qui accueille et soigne les animaux sauvages blessés par la route ou les hommes.
C'est l'occasion pour nous de découvrir de visu les opossums. Ces animaux nocturnes qui s'activent la nuit dans les arbres entourant nos bivouacs ne se laissent pas facilement observer dans l'obscurité. Ici, non seulement ils sont réveillés en plein jour, mais en plus les enfants peuvent les caresser.
Depuis 2 mois que nous sillonnons l'Australie, certains paysages nous ont paru si primitifs, si vierges de toute présence humaine que nous avons eu le sentiment d'avoir été propulsés à l'aube du premier matin du monde, à la naissance de la terre. Genèse, chapitre1, verset 1. Face à ces spécimens, on se pose de nouveau la question : Dans quelle ère somme-nous ? Ere géologique ?, année 0 ?
Et le fameux wombat ! Avec sa silhouette toute ronde, ce marsupial ressemble à un ourson. Il vit dans un terrier, car il ne supporte pas la chaleur, et sort la nuit pour se nourrir. A la naissance, aveugles et sans poils, ils ne sont pas plus gros que des haricots. Les jours qui suivent nous descendons tout doucement la côte ouest de la péninsule jusqu'à Port Lincoln. Les baies se suivent, entrecoupées par de petits villages. La péninsule d'Eyre est avant tout une terre dédiée à l'agriculture. Les exploitations sont vastes, seules les deux routes principales sont macadamisées, ailleurs nous empruntons des pistes. C'est pour nous quelques jours calmes. On consacre plus de temps aux cours du CNED pour rattrapper le retard. Et on alterne baignades, balades, pêche et récolte de coquillages sur les plages.
Lors des arrêts dans les villages, Gaspard file sur la jetée pour observer les pêcheurs (et surtout leurs trophées). Grâce à lui, nous lions connaissance avec un couple d'australiens. Bill et Denna sont propriétaires d'une exploitation de 6000 hectares non loin de là. Ils nous invitent à partager un BBQ et nous proposent de visiter leur exploitation.
6000 hectares, c'est simplement énorme. Ceci dit, on relativise en sachant que les rendements sont 10 fois inférieurs aux rendements européens.
Sur notre route, à Point Labatt, une colonie de lion de mer a élu domicile. Après quelques kilomètres de piste nous sortons nos jumelles pour les observer. La vue de ces mammifères nous rappelle notre précédent voyage où nous en avions vu des centaines sur les côtes argentines.
Denmark ---->
Plaine de Nullarbor
<---- Entrée en Australie méridionale
<---- Esperance
Après Albany, une fois n'est pas coutume dans ce pays, nous avons pris un peu de hauteur.
.... se balader,
se baigner,
pêcher,
se faire plein de copains,
et surtout, CONTEMPLER !
De Ceduna à Port Lincoln (du 15 janvier au 22 janvier 2010)
ceduna ---->
Port Lincoln --->
<---- Port Augusta
Tu crois qu’on peut l’emmener avec nous ?
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